Lorsque suave un souffle délicieux, Caresse d'Eden, trésaille, Que la néoménie sourit parmi les déserts bleus, De tout règne céleste unique légataire, Alors, prenant sur les épaules mon enfant, Sur le tambour à la tombée du soir, Je m'assois avec elle. Belle, à la proue, Une nuée de poissons volants éclabousse la joie enfantine. Je lui fais remarquer les fastes du couchant, Les colonnades sans nom du domaine seigneurial, Fait de topaze et de rubis; je lui montre Les teintes de corail et de pourpre Qui de tout l'océan arrosent la toile splendide, Et puis ces cercles d'or qui ceignent l'horizon, Et cette petite étoile au ciel dont elle sourit... |