Les larmes des enfants soulèvent le poids du ciel Chassés de pays sans amour à la loi du plus fort Ils ne connaissent que les fruits amers de l’exil Cortège d’enfants déjà condamnés à l’errance La terre se dissout dans le regard des émigrants Le souffle du monde hésite entre la folie et l’espoir Le cœur glacé avant la nuit ils boivent leurs larmes Leurs rêves évanouis dans le nuage de nos silences Ne hantent pas le sommeil des peuples sans mémoire Je n’ai que des mots à brandir des sarments de colère Pour allumer le bûcher des vieux testaments trahis Face à leurs grands yeux qui voudraient dévorer la vie. |