s'étendent quais, docks, fabriques, entrepôts;
Ni le lieu où se croisent sans cesse de nouveaux arrivants
et la foule de ceux qui lèvent l'ancre du départ,
Ni le lieu des plus hauts et des plus magnifiques édifices,
ni des magasins qui vendent des marchandises venues du
reste de la terre;
Ni le lieu des bibliothèques et des écoles les meilleures, ni le
lieu où l'argent abonde;
Ni le lieu de la population la plus dense;
Là où s'élève la ville, c'est le lieu qu'ils aiment, dont ils sont
aimés en retour et qui les comprend,
Où nuls monuments n'existent des héros que dans les paroles
quotidiennes et les actions,
Où la frugalité est à sa place, et la sagesse à sa place,
Où les hommes et les femmes pensent légèrement aux lois,
Où l'esclave cesse d'être un esclave, le maître un maître,
Où le peuple se lève, unanime contre l'incessante audace des élus,
Où des hommes et des femmes farouches s'élancent, comme
la mer, au sifflet de la mort, élance ses vagues dévastatrices
inéluctables;
Où l'autorité du dehors, n'entre toujours qu'en laissant la
préséance à l'autorité du dedans,
Où le citoyen demeure la tête et l'Idéal, et le Président, le
Maire, le Gouvernement et coetera...des employés salariés,
Où les enfants apprennent à être leurs propres lois, et à dépendre
d'eux-mêmes,
Où l'équité s'illustre dans les affaires,
Où les méditations sur l'âme sont encouragées,
Où les femmes marchent comme les hommes lors des manifestations
de masse dans les rues.
Où elles pénètrent dans les assemblées et prennent place
comme les hommes,
Là où s'élève la ville des amitiés les plus fidèles,
Là où s'élève la ville de la pureté des sexes,
Là où s'élève la ville des pères en très bonne santé,
Là où s'élève la ville des mères aux corps les plus beaux,
C'est là que s'élève la plus grande des villes.