Je suis avec toi sur la terre des morts Sur la terre la plus réelle sur la terre la plus amère Et c’est peut-être ma seule victoire De penser qu’elle ne m’est plus étrangère La terre si vieille où j’ai vécu Comme un mendiant dans la déchéance Terre surréelle irréelle et surréelle Dans une immense fournaise de désirs et d’existences pétrifiées Terre où je me reconnais Parmi ceux qui les premiers ont aiguisé les silex Un vieux geste Comme celui que j’ai retrouvé pour t’aimer |