ce moulage du bloc comme une coagulation qui
brûle au centre des raies de rage
et broyage des bords entre roue et râle
et une succion de fibre en fibre
corps à corps du bloc de fer et bloc de plomb au
coeur sans source de la cendre des rêves
cette matière relâchée des passes
comme un écrasement de neige derrière le sommeil
comme ce bruissement des morts derrière la cendre
d'encre du miroir noir des signes
comme au bord de la paroi vivante où la
désagrégation
centrale creuse l'os carbonisé de la langue
et agonise derrière la dévoration des échos qui
murmurent la gueule devant l'abîme
et langue dans sa poche de sang comme bâton dans la gangue et suffoquée dans la fermeture des
matières qui se consument au déchirement des
coulées noires remontées du coeur des miroirs
afin de répandre la blessure de l'origine et son
anéantissement sans fin
comme une étoile tombée de sa lumière
transfixion
qui arrache
pousse et s'écrase
au fracas d'horreur sous le coeur d'aveuglement
cet écrasement où se pulvérise le corps entier sous
les flammes de la langue
cette coulée de plomb des membranes
draps de lumière noire qui happent le coeur dans
son écorce de néant vivant
comme le saisissement de la plaie de la forme
et son giclement carbonisé comme un bavage des
confins
ce vertige d'un corps lancé dans la saoulerie des
matières et qui s'écroule dans l'abîme de son
origine...