aux soirs de grande sécheresse sur la terre, lorsque les hommes en voyage disputent des choses de l'esprit adossés en chemin à de très grandes jarres, j'ai entendu parler de toi de ce côté du monde, et la louange n'était point maigre :
"...Nourri des souffles de la terre; environné des signes les plus fastes et devisant de telles prémisses, de tels schismes, ô Prince sous l'aigrette, comme la tige en fleurs à la cime de l'herbe ( et l'oiseau qui s'y berce et s'enfuit y laisse un tel balancement...et te voici toi-même, ô Prince par l'absurde, comme une grande fille folle sous la grâce à se bercer soi-même au souffle de sa naissance...)
"docile au souffles de la terre, ô Prince sous l'aigrette et le signe invisible du songe, ô Prince sous la huppe, comme l'oiseau chantant le signe de sa naissance,
"je dis ceci, écoute ceci:
"Tu es le Guérisseur et l'Assesseur et l'Enchanteur aux sources de l'esprit ! Car ton pouvoir au coeur de l'homme est une chose étrange et ton aisance est grande parmi nous.
"J'ai vu le signe sur ton front et j'ai considéré ton rôle parmi nous. Tiens ton visage parmi nous, vois ton visage dans nos yeux, sache quelle est ta race : non point débile mais puissante.
"Et je te dis encore ceci : Homme-très-attrayant, ô Sans-coutume-parmi-nous, ô Dissident ! une chose est certaine, que nous portons le sceau de ton regard : et un très grand besoin de toi nous tient aux lieux où tu respires, et de plus grand bien-être qu'avec toi nous n'en connaissons point...Tu peux te taire parmi nous, si c'est là ton humeur; ou décider encore que tu vas seul, si c'est là ton humeur : on ne te demande que d'être là !..."