Dans le hallier magique où rougit la framboise, Nue et les seins pourprés entre ses cheveux roux, Viviane la fée ouvre ses grands yeux fous, Enivrants comme un philtre et couleur de turquoise. Elle a dompté Myrdhinn et les preux, la Galloise. Son babil puéril, ses baisers lents et doux Un à un ont ployé les rois à ses genoux, Ses clairs genoux frottés de myrrhe et de cervoise. Aussi pour mieux marquer sa gloire et son dédain, Sur sa crinière d'or elle a du vieux Myrdhinn, Mage et preux, arboré la couronne et le casque. Le casque a pour cimier un mufle de tarasque, La Dame a pour défi son mépris souverain Et sous son rouge orteil jaillit un lys fantasque. |