ce que mon corps avait à dire,
sur cette vie, tout au long de cette vie,
il n'y aura plus à en écrire que la mort ou le silence?
Le corps a donné corps à ma rage d'interpréter l'Homme,
et le monde.
L'exploration des ténèbres, c'est lui.
L'extraction de la lumière, c'est lui.
La reconnaissance de l'âme, lustrale ou cloacale, c'est lui.
Les grands sentiments, l'impérieuse luxure
et le traitement des obsessions qui comptent :
les sens, non-sens et contresens de l'existence,
c'est encore lui.
Lui enfin, l'informe entonnoir où se pressèrent,
à l'en obstruer,
mes désirs, mes ivresses, mes souffrances,
mes passions mécréantes et créantes.