J'entre dans ma nuit comme dans la mer.
Mon corps n'est plus distinct du monde, il a le même poids que l'ombre, la même forme que l'oubli. Je sens ma pensée refluer en moi, partir très loin, au profond, dans la terre des entrailles où vont les bêtes. Aveugle, invisible, je dors, j'avance, j'ai l'innocence de l'eau.