cédé les domaines de nos rêves,
quand nous aurons oublié jusqu’à ces mains
qui n’ont jamais oublié les nôtres,
quand nous aurons largué toutes les amarres,
tout ce qui nous retient ici-bas sur ces rives violentes,
quand nous nous serons défaits de l’emprise de nos peaux
marquées par les stigmates du désir,
quand nous aurons oublié la faim et la soif,
quand nous aurons tout oublié
il nous suffira de tout recommencer,
là où les archives du fleuve
se réconcilient avec celles de la mer.