L’oiseau de vérité s’est envolé au vent Mais l’image de mon étoile émarge de moi Comme un rien de conscience blotti dans ma nuit Entre Orient et Occident luit l’étoile polaire Je m’en retourne vers le centre du labyrinthe Pour mourir et revivre au tombeau de mon coeur Je vais portant dans mes bras un coffre secret Vaisseau pour partir au dessus des abîmes du temps J’ai traversé le miroir dont une face tue Et l’autre fait renaître dans une plus haute lumière J’ai trouvé sous l’aile d’un phénix né de ses cendres Une lueur sortant par soi-même des ténèbres Et la parole neuve et pure par elle engendrée La vie et la mort s’entrelacent dans une tresse Jamais rien de vrai ne meurt l’Amour est vivant Je ne suis qu’un homme porteur d’un humble trésor Marchant à la rencontre du soleil levant. |