http://www.arachno.org/n_vivre_hache.htm
Elle brûle encore la "Fête des Roses"
dans un tourbillon de lumière basse
parmi les branches réticulées
et les nuées de tes paupières de cuivre
Tes lèvres brillent plus haut que tes yeux
Tes reflets d'armure ordonnent
la croisée des ombrages
Tu bascules pourpre en terre livide
Les troncs millénaires saignent noir
de ton sourire d'étrange levier à durcir ton œil
et son amande coutelière
Tes bras lancent des chevrons d'étreintes
et tes jambes déferlent en ciseaux d'ailes blanches
L'horizon bref est d'une coulisse cambrée
voguant sur un lit de brume
Tes cils ont des lenteurs d'anémones
Tes seins croisés de lanières
sifflent à l'éclatement du téton givré
et tendent un tambour de magie blanche
Partout ton visage remonte le marbre liquide
d'un sourire pâle au fond de l'eau
Libéré de l'anneau noir et du corset de fer
ton feu écartelé engouffre l'astre brisé
Sertie dans la nuit et ruant l'œil noir
posée comme un masque
sur une virilité d'enfant au harem
Tu es mille à toi seule