La fonction des récits "immodifiables" est justement celle- ci : contre notre désir de changer le destin, ils nous font toucher du doigt l'impossibilité de le changer. Et ce faisant, quelle que soit l'histoire qu'ils racontent, ils racontent aussi la nôtre, et c'est pourquoi nous les lisons et les aimons. Leur sévère leçon "répressive", nous en avons besoin. La narrativité hypertextuelle peut nous éduquer à la liberté et à la créativité. C'est bien, mais ce n'est pas tout. Les récits "déjà faits" nous apprennent aussi à mourir. Je crois que cette éducation au Destin et à la mort est une des fonctions principales de la littérature. |