Un jour, quand l'homme sera sage, Lorsqu'on n'instruira plus les oiseaux par la cage, Quand les sociétés difformes sentiront Dans l'enfant mieux compris se redresser leur front, Que, des libres essors ayant sondé les règles, On connaîtra la loi de croissance des aigles, Et que le plein midi rayonnera pour tous, Savoir étant sublime, apprendre sera doux. Alors, tout en laissant au sommet des études Les grands livres latins et grecs, ces solitudes Où l'éclair gronde, où luit la mer, où l'astre rit, Et qu'emplissent les vents immenses de l'esprit, C'est en les pénétrant d'explication tendre, En les faisant aimer, qu'on les fera comprendre. (...) L'aube vient en chantant, et non pas en grondant. |