Le Poète est celui qui regarde. Et que voit-il ?- Le Paradis. Car le Paradis est partout; n'en croyons pas les apparences. Les apparences sont imparfaites; elles balbutient les vérités qu'elles recèlent; le Poète, à demi-mot, doit comprendre, -puis redire ces vérités. (...) Le Poète pieux contemple; il se penche sur les symboles, et silencieux descend profondément au cœur des choses, - et quand il a perçu, visionnaire, l'Idée, l'intime Nombre harmonieux de son Etre, qui soutient la forme imparfaite, il la saisit, puis, insoucieux de cette forme transitoire qui la revêtait dans le temps, il sait lui redonner une forme éternelle, sa Forme véritable enfin, et fatale, - paradisiaque et cristalline. |