L'enfance ne peut plus être en nous, mais constituer alors une sorte de périphérie, de corps extérieur. L'enfance va protéger l'homme. C'est son temps miraculeusement insensible qu'il nous est permis de conserver dans cette nouvelle présence au monde. Elle nous a donné un certain rythme, une certaine démarche interne, que rien, si l'on veut, ne peut annuler. (...) L'homme bon conducteur de l'enfant qu'il fut se reconnaît au premier coup d'œil. La rencontre est rarissime. Mais vaut la peine...de sortir, sans trop y compter, et sans que notre course prenne jamais comme but un tel miracle. |