Va faire comprendre à l’hypocondriaque qu’en réalité il est mort… Nos huit mètres d’intestins nous destinent en effet à en avaler pas mal, des couleuvres. Il prétend être un de mes lecteurs, or je suis pour ma part certain que je ne le connais pas. La Terre est ronde et nous allons mourir. Bon. Mais on nous demande quand même d’avaler de ces trucs… La belle en quête d’un vrai dur laisse ostensiblement son mou choir. J’avais peur sans raison. Très opportunément se présenta un tigre. Il faut donc croire que la tête et les pattes du rôti ne se mangent pas. Je n’apprends rien dans mon miroir que celui-ci ne sache déjà. L’existence du cyclope est prouvée par le trou de la serrure. Ouvrir la bouche pour parler de soi est déjà un pléonasme. Après cette longue histoire, il faut bien du courage à l’homme pour vivre encore. C’est bon, on a compris que tu étais mort. Tu peux arrêter maintenant. Il y a sa photo au dos de son livre. Mesure imposée, je suppose, par le ministère de la santé afin que le consommateur sache à quelle décrépitude l’expose cette lecture. À chaque extinction d’une espèce animale, le vivant perd une faculté, une façon d’être – parfaite définition de l’agonie. |