L'ordinateur me demande d'entrer un nom.
Mon cœur bat plus vite. Je tape le nom. Son nom.
Une page apparaît.
Alors que Paz n'est jamais allée au Japon.
Les battements de mon cœur s'accélèrent. Je prends une longue inspiration.
C'est une sorte de fiche de renseignements. A "Country", elle a mis "Spain". La date m'interpelle. Trois jours après son départ de Paris. Cette date-là, je ne l'oublierai jamais. La jeune femme s'approche et me demande le numéro. Je ne vois pas le numéro. Son doigt me le montre sur l'écran. REG.NUMBER: 060373.
Elle me prie de la suivre, s'arrête devant une porte qui s'ouvre sur un couloir plongé dans l'obscurité. Elle me fait signe d'entrer. Je cherche dans ses yeux un réconfort. Je suis au bout de l route, maintenant, et je perds pied. Elle sourit. J'entre. Elle ferme doucement derrière moi.
J'attends dans le noir, debout.
De longues secondes.
Une détonation déchire le silence.
Et un éclair zèbre l'obscurité.
Deuxième détonation. Deuxième éclair de lumière, parfaitement synchronisé.
La première détonation est sourde. La seconde, ouverte. Et ça reprend. Sourde. Ouverte. Sourde. Ouverte. Et encore. Et encore. Et encore. Et encore.
Je comprends et je tombe à genoux.
Ce que j'entends, ce sont les battements d'un cœur. Amplifiés à très haut niveau.
Les battements du cœur de Paz.