Mais, malheureusement, on ne réussit pas à se taire.
Un homme est là, très près, attentif à ce qui émerge. Il menace de nouveau, il écoute. On essaie d'éviter son regard. Toutefois, si les lèvres tremblent, ce n'est pas dans la crainte de la douleur et de la mort. C'est plutôt le vieil instinct du bavardage qui les agite. On a trop longtemps cru que parler tissait quelque chose d'utile sur la réalité, dans quoi on pouvait s'envelopper et se cacher, quelque chose de protecteur. Parler ou écrire. Mais non. S'exprimer n'aide pas à vivre. On s'est trompé. Les mots, comme le reste, détruisent.