Je ne savais pas encore qu'il y en avait un, bien sûr. Un mystère que j'allais devoir affronter. L'écrivain accepte avec efforts les énigmes de la réalité : nous sommes si habitués à en inventer les arcanes que nous finissons par la confondre avec l'imagination. Mais pour toi, c'est tout le contraire, lecteur. Reconnais-le: tu souffres de l'anxiété bachique de l'insolite. Le simple fait que les pages futures sont un secret te pousse à avancer. Parce que tu percevais déjà depuis le début de cette chose, qui n'est pas un roman, ni une chronique royale, ni rien qui y ressemble - je trouverai bien un nom pour la définir-, ce que je ne compris que très longtemps après : tout au long coule, opalin, profond, le canal ineffable du mystère. Je le sus quand je lus - comme tu l'as fait, comme l'a fait Modesto- attentivement. Car la lecture ne répond pas à nos questions, mais les éclaire. |