Mais le cœur est un chat; il a sept vies. On le frappe, il renaît d'un bond. On l'écrase, il saute haut. Un espoir se reforme au bout de quelques instants. Elle reviendra, elle reviendra ! Je m'élance, à nouveau je m'effondre. Je n'avais pas vu la glace épaisse qui me séparait de sa venue. La souffrance lancinante me tient à nouveau. Puis l'énergie d'amour se recompose par on ne sait quel miracle. Je m'élance. Nouvelle chute. Nouveau désarroi. Cette fois les choses sont claires: il ne reste plus rien de cette espérance. Mais déjà elle se reforme et s'élance ! Encore, encore et encore. Impossible de dire combien de fois cela est possible.(...) Cette obstination à espérer qui habite le cœur des vivants multiplie à l'infini leurs renaissances et leurs agonies. |