J’ai passé l’épreuve du feu : j’appartiens à la nuit, à l’occulte pharmacopée du songe dont le récit ancestral baigne mon poème au ruisseau limpide, à la petite apocalypse propageant une énergie plus ancienne que nous-mêmes, que nos géniteurs, que les leurs, que l’humanité. Lumière tombée du fond du temps pour renaître en nous ; éclats primitifs gravés sur la peau des êtres qui découvrent, sans outils pour la dire, la souffrance universelle. |