Mon Dieu, protégez-moi de l'amour, puisqu'il me trouve si enfantine et si désarmée. Je m'écorche les mains à mon propre désir, et m'en sers avec trop d'humilité. Comment faire ? Trop de magie, trop de nuances me font souffrir dans les êtres, trop de liens que j'ignore et qui font le charme de leur visage, la couleurs de leurs yeux (...) Qu'il s'agisse d'amitié, ô dilemme de sensibilités, de confiance et des mots, qu'il s'agisse d'amour, ô frayeur, joug du corps à corps, jalousies et tristesse qui engendrent la mort, qu'il s'agisse de création, ce sont les mêmes tortures, les mêmes incertitudes. Nous sommes béants sur le colin-maillard de l'univers, et jamais, jamais nous ne reconnaissons qui nous tient. |