Le vide est un grand mystère féminin. Il est ce qui est originairement étranger à l'homme, le creux, l'autrui aux profondeurs abyssales, le Yin. La misère lamentable de cette nullité, qui engendre la pitié (je parle ici en tant qu'homme) est malheureusement - pourrais-je dire - le puissant mystère de ce qu'il y a d'insaisissable dans le féminin. Une telle femme est un destin, absolument. Un homme peut tout dire là-dessus, là contre ou en sa faveur, ou ne rien en dire, ou dire l'un et l'autre; finalement, il tombe, déraisonnablement transporté, dans le trou ou bien il a manqué ou gaspillé la chance unique de gagner empiriquement sa masculinité; dans le premier cas, on ne peut lui discuter son sot bonheur, dans le second, on ne peut lui rendre plausible son malheur. |