L'idée que les animaux possèdent des qualités élémentaires que l'on peut rapporter à des traits ou des caractères humains remonte à l'Antiquité. Il existe une science qui s'occupe précisément de ces correspondances à partir des signes physiques du visage ou du corps humain, c'est la physiognomonie comparée. On attribue, semble-t-il, à Aristote la paternité de cette science de la concordance entre les traits des caractères humains et les traits physiques du visage. La correspondance entre les hommes et les bêtes est codifiée en un système qui se voit approfondi et développé à l'époque de la Renaissance italienne par le "De Humana Physiognomia" (Traité de physiognomonie, traité en français vers 1655-56) de Jean - Baptiste Porta. Cette science est très à la mode au XVIIème siècle classique (il n'est que de penser aux Fables de La Fontaine...). Pour Charles Le Brun, il n'existe qu'une différence de proportions entre le visage humain et le faciès animal. C'est ce que tendent à prouver ses multiples études et esquisses (consultables sur la Base Joconde du ministère de la Culture) et dont vous pouvez voir ici quelques exemples. Il est par ailleurs l'auteur d'un traité sur la physiognomonie comparée dont l'original est perdu mais qui est cité dans de nombreuses œuvres contemporaines à ce Premier Peintre du roi Louis XIV, fondateur de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, et qui fut le plus grand défenseur du classicisme.
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