l'abstraction écœurante de la chose quotidienne limitée à soi.
...toute délimitation appauvrit, trahit, fait chuter l'être dans la banalité, l'anonymat,
l'abstraction écœurante de la chose quotidienne limitée à soi.
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Puisse du moins ce récit démontrer une vérité utile : c'est qu'ici-bas le crime peut bien obtenir un succès passager ;
mais que la sainte vertu, appuyée sur la patience, finit tôt ou tard par triompher de l'injustice et du malheur. Tout excès est blâmable; le chagrin même, quelque légitime que soit son principe,
devient une passion répréhensible quand on s'y livre aux dépens de ses devoirs ; et par devoirs, j'entends ce que l'on se doit à soi-même, aussi bien que ce que l'on doit aux autres. Une seule chose leur manque : la faim.
C'est sans doute une grande misère que d'être constamment rempli, rassasié. ...c'est un don de nouvelle vue pour apercevoir du premier coup,
au lieu de leur ridicule, la fleur et le miel des gens, même en ceux qui n'en ont pas. Si bien qu'à présent je les aime tant, même ridicules, sots et médiocres, que je puis de nouveau jouer avec ma malice simplement pour m'amuser, sans faire de mal à personne. L'américanisme qui nous a envahis depuis la dernière guerre mondiale c'est en grande partie ce sourire perpétuel
de ces nice boys venus nous délivrer de nos fantômes - mais moi je tiens aux spectres qui nous hantent ! Imaginez-vous Baudelaire mâchant du chewing-gum ? Il me faut maintenant être en phase avec moi-même,
je n'aurais pas d'excuse si je ne remplissais pas exactement le temps qu'il me reste à courir sur l'erre. Je t’aime avec ma chair, non avec mon esprit !
Je n’ai que faire d’une amitié de mots, d’un sentiment qu’on ne touche pas ; je te veux, toi, dans ta forme périssable J'ai horreur de l'incontinence sentimentale...des gens qui font tout leur coeur sous eux.
Mon coeur, je n'en parle pas. Je le tais ou je le chante. Il faut que je me réjouisse au-dessus du temps...quoique le monde ait horreur de ma joie,
et que sa grossièreté ne sache pas ce que je veux dire. Quand je veux savoir jusqu’à quel point quelqu’un est circonspect ou stupide,
jusqu’à quel point il est bon ou méchant, ou quelles sont actuellement ses pensées, je compose mon visage d’après le sien, aussi exactement que possible, et j’attends alors pour savoir quelles pensées ou quels sentiments naîtront dans mon esprit ou dans mon cœur, comme pour s’appareiller et correspondre avec ma physionomie. Avec Cecilia, j'oscillais entre l'ennui et la manie sexuelle,
de même dans l'art, j'oscillais entre la mauvaise peinture et la non- peinture. ...los seres humanos, no obstante ser la mayoría de fisonomía ruda y hasta abiertamente fea,
no pueden vivir sin verse los unos a los otros Mis padres me engendraron para el juego
arriesgado y hermoso de la vida, para la tierra, el agua, el aire, el fuego. Dans la vie moderne, rien ne fait autant d'effet qu'une bonne platitude.
Aussitôt, tout le monde a l'impression d'être en famille. Chaque fois que les gens me parlent de la pluie et du beau temps,
je suis certaine qu'ils ont autre chose en tête. |
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