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Chacun ne vient-il au monde que pour prononcer un tel serment ? Ce qu'a dit l'étranger devrait être vrai: lorsqu'on l'a prononcé, l'être aimé ne mourra plus, et l'on pourra alors considérer sa propre vie sans regret. Même si les deux qui s'aiment ne se voient qu'un instant par jour, même si durant cet instant, ils ne peuvent se toucher ni se parler. Oui, il est permis tout de même de s'estimer heureux, si l'on parvient, s'appuyant sur le shen, à faire résonner une fois les mots qui, de toute éternité, attendent d'être dits.