Je ne croyais pas qu'il fallait choisir. Je les laissais onduler dans mon cœur comme des bannières de texture et de couleur différentes. Je n'ai jamais eu une pensée d'exclusion ni la croyance qu'une seule manière de vivre dût être la juste et triompher coûte que coûte de l'autre. Depuis toujours me frappait la variété des paysages qui couvrent la Terre. Je n'ai jamais aimé le ronron fallacieux et manichéen du "ou bien...ou bien" et lui préférais résolument "ou alors...ou encore...ou même...". Et j'aimais, comme j'aime aujourd'hui, à laisser aller les choses, les personnes et les idées tanguer dans ma conscience, dans un état de flottaison, sans avoir ni à juger, ni à classer, ni à exclure. |