Mille souffles bruissent
C'est l'âme des énergies
Je la reconnais bien
Elle n'avance pas du bout des lèvres
Je la reconnais
Avec toutes ces lames bourdonnantes
Et ces pitiés confuses
Deuils du cœur
Grandes gifles du doute
Rosées inapaisables
Et cette perpétuelle mise au tombeau
Pour écouter au plus juste
Le cœur du monde
Tout ce qui cisèle la passion d'être
Et tout à coup le visage apparaît
Il apparaît vif et vivace
A la fois lustral et brouillé de nuit
Dans une volupté désolée
Il dit
Une façon de se donner sans réserve
Une manière de rompre les digues
De reprendre haleine
Au milieu des battues d'éclairs
Il dit
Une exigence hantée des corbeaux
Il dit
Descendre encore et toujours
Vers où ça vit encore plus
Descendre vers des hauteurs insoupçonnées
Alors l'air ondule
Il ondule en vie profonde
Et l'on mesure tout à coup
Son cœur somnambule au soleil