Quelle que soit la couleur de mes dédales j'avance couvert de mes intempéries Dans des euphories vite assombries De l'excès de mes branchages déployés Dans un déluge de feuilles épuisées Ma sève encombrante se dilue Ce dont j'ai besoin C'est de pain chaud d'une famille Et d’œils qui ne m’assassinent Jamais jamais je ne pleure Jamais je ne me permets de parler haut J'ai le manteau pudique des écorchés vifs Un oiselet ses ailes tranchées Chante enfermé dans sa casemate L'ironie d'une liberté sans limites Mes abeilles folles perdent leurs écailles Je n'ai plus d'oracle ni de maximes Nu dans la broussaille j'ai besoin de chaleur |